Je parle fort et je ne suis pas ridicule!!

Publié: lundi 4 octobre 2010 dans Littératie médiatique

Je me demandais encore ce que je pourrais bien parler dans le billet de cette semaine, quand un souvenir anodin m’est remonté à la mémoire. Dans ma tendre jeunesse, on pouvait entendre dehors la voix nasillarde d’un annonceur public. Il faisait la publicité d’événements et autres du village. Le système était simple, un homme enregistrait son message et un haut-parleur diffusait les nouvelles à des heures précises. Simple et efficace.

Le système me rappelle également les crieurs publics et je me demandais si le métier était toujours présent. Sinon, pourquoi a-t-il disparu? Les autres formes de média ont-elles réussi à détruire ce mode de communication de masse?

La réponse est non! Ils n’ont pas tous disparus et comble de tout il y a même une compétition à tous les deux ans où ils se réunissent pour démontrer leur performance.

Il y a deux choses qui me déçoivent cependant, l’une c’est qu’il n’y en ait pas dans toutes les villes et l’autre c’est qu’on ait gardé l’aspect vieillot du métier, sans chercher à le renouveler. Il y en a pourtant un qui se démarque de la masse, c’est Nicolas de Teule, un acteur lyonnais qui a décidé de devenir crieur public en s’inspirant d’un roman de Fred Vargas, Pars vite, reviens tard. L’acteur récolte les messages que les gens veulent faire passer et il les annonce avec un brin d’humour.

http://www.cie-gargantua.org/crieur-public-de-bazas

Ce que j’aime particulièrement chez de Teule, c’est d’avoir changé ce métier vieux de plusieurs siècles en un spectacle de rue. Les avantages d’une telle approche sont de rejoindre le public facilement avec un contact humain et avoir un effet rassembleur chez les gens d’une même ville. Cela permet donc, d’une façon animée, de connaître ce qu’il se passe dans sa ville tout en rencontrant des gens. Si je suis déçu qu’il n’y en ait pas plus, c’est justement parce que les gens ne sortent plus de chez eux. On se rencontre de moins en moins souvent pour s’échanger des nouvelles. Avec un crieur public, les gens sortiraient par curiosité et pour se divertir et cela amènerait à un rapprochement de la population.

commentaires
  1. […] d’abord, Ero-sennin questionne la disparition des crieurs publics tout en faisant un lien (subtil et intéressant dans […]

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