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S’acheter une image.

Publié: lundi 11 octobre 2010 dans Consommation, Littératie médiatique

Cette semaine mon billet s’attardera sur les nouvelles technologies des communications de masse et plus particulièrement sur le monde du gadget. Qu’est-ce qu’un gadget? C’est un truc, un bidule, un machin, quelque chose de pratique (souvent à court terme) qui vise une clientèle cible bien précise par son aspect ou son utilité. Pour vous donner une idée plus précise du sujet, je vous suggère un site où l’on vend une panoplie d’objets électroniques hétéroclites.

http://www.gadgetselectroniques.com/accueil-caaaaaaaa.asp

À première vue, chacun de ces objets semble utile et pratique. Pour d’autres, la forme nous attirera par son aspect inusité ou par l’effigie d’un personnage connu sur celui-ci. La question est de savoir pourquoi on les achète vraiment. Ai-je vraiment besoin d’une clé USB avec une forme de hamburger ou une montre-téléphone avec écran tactile qui peut faire jouer des vidéos, de la musique, prendre des photos et des vidéos?

 

 

 

 

 

Il est évident que la société de consommation dans laquelle on vit cherche par tout les moyens de nous vendre toutes sortent de choses. Ce qui est merveilleux pour eux avec le gadget, c’est qu’il est renouvelable (on peut changer sa forme à l’infini) et qu’il a une durée de vie limitée (soit par sa fragilité ou par son aspect physique devenant obsolète par la mode). Ce qui est le plus déplorable dans cette situation, c’est qu’en sachant que ces gadgets ne nous dureront pas, on en achète une grande quantité. Que ce soit des produits dérivés provenant du dernier Star Wars, à la boîte à lunch Hanna Montana et en passant par tous ces trucs qu’on achète pour faire rire nos amis, ils occupent une place dans nos achats et finiront à la poubelle l’année suivante (s’ils durent jusque-là).

En sachant tout cela, pourquoi le consommateur continu à emmagasiner des bidules? La réponse est simple, c’est parce que l’objet est devenu un Dieu. Nous n’achetons pas par nécessité, mais pour le concept qu’il inspire. Par exemple, un téléphone cellulaire. De base c’est très simple et cela sert à appeler et recevoir des appels. Si je lui ajoute des couleurs attrayantes, un lecteur MP3 et vidéo et la face de la chanteuse populaire du moment, il devient la jeunesse et l’ambition. Donc, je n’achète pas un cellulaire, mais j’achète l’image de la jeunesse et de l’ambition. Le cellulaire me demeure utile, cependant, lorsque son enveloppe deviendra obsolète, je m’en débarrasserai pour en acheter un nouveau qui sera « mieux » (mais demeurera le même cellulaire qui sert à recevoir et faire des appels). Sur les sites suivants, on peut voir une explication simple de la déification du système capitalisme et du vedettariat.

http://atheisme.free.fr/Atheisme/Faux_atheisme_3_capitalisme.htm

http://atheisme.free.fr/Atheisme/Faux_atheisme_4_star.htm

On nous pousse donc vers de faux choix, soit par la publicité ou le vedettariat, et la société de consommation s’autonourrit directement de nos poches. Je ne dit pas que l’émergence des nouvelles technologies dans les communications est mauvaise, car c’est ce qui rapproche les gens entre eux et avec l’art, mais je veux faire réfléchir sur notre façon de consommer afin d’éviter d’acheter des machins qui finiront à la décharge.